C’est le 11 novembre 1918 à 5 h 20 du matin que l’Armistice fut signé pour prendre effet à 11 h, dans le wagon-restaurant d’un train stationné pour l’occasion dans la clairière de Rethondes dans la forêt de Compiègne dans l’Oise.
La première commémoration de l’Armistice en France se fait dès l’année suivante en 1919, mais elle est plutôt discrète.
C’est le 11 novembre 1920 qu’elle a droit à une cérémonie officielle. La France choisit de rendre les honneurs militaires funèbres à un soldat inconnu.
La dépouille de ce soldat non identifié, choisie pour représenter tous les soldats français morts pour la patrie, fut inhumée sous l’Arc de Triomphe à Paris et placée trois ans plus tard près d’une flamme du souvenir.
En 1922, et depuis cette date, le jour est déclaré férié pour commémorer la victoire et la paix.
À partir de là, la cérémonie est organisée devant la tombe du soldat inconnu, avec une prise d’armes, un dépôt de gerbes de fleurs et la sonnerie “aux morts”.
Cette commémoration va se répandre dans tous les cimetières et mémoriaux militaires de la Grande Guerre, ainsi qu’au pied des monuments aux morts de chaque commune française.
Dans les pays du Commonwealth, la fleur du coquelicot est associée aux commémorations de la Première Guerre mondiale en raison du poème In Flanders Fields (1915, « Champs de Flandre ») du médecin et lieutenant canadien John McCrae. On vend ainsi au profit des anciens combattants des coquelicots en papier que l’on accroche au revers de son vêtement, en marque de souvenir. En France, c’est la fleur du bleuet qui prit valeur de symbole, car elle rappelait la couleur (bleu) de l’uniforme neuf des jeunes recrues, surnommées « bleuets » par leurs camarades.